Des tests pour déceler les malformations cardiaques
AMEL BRAHMI | Publié le 07.04.2013, 07h00
Courbevoie (Hauts-de-Seine), vendredi. Le club de rugby, présidé par Cyril Pradeau (au centre), inaugure ce matin la plaque en hommage à Loic Penvern (photo de gauche), 15 ans, décédé en janvier sur le terrain victime de la mort « subite ». | (LP/A.B.)
La mort subite du jeune sportif est un mal qui ne devrait plus faire parler de lui au club de rugby de Courbevoie (Hauts-de-Seine). En janvier, en plein match, l’un des joueurs les plus prometteurs succombait à un arrêt cardiaque. Depuis, le club remue ciel et terre pour que plus jamais cela ne se reproduise. « Cela a été un tel choc que le lendemain soir, nous parlions déjà de dépistage systématique », confie le docteur du club, Jacques Kouyoumandjian.
Loïc Penvern, belle bouille blonde aux tâches de rousseur et à la silhouette élancée, a été victime d’une mort que l’on appelle « subite ». 1500 personnes sont susceptibles de mourir ainsi chaque année en France, dont une vingtaine sont des jeunes sportifs. Pour le docteur Kouyoumdjian, « tant qu’il n’y a pas de malaise, on ne voit rien et, pourtant si les enfants sont dépistés précocément, on peut leur éviter la mort. » Loïc présentait une cardiomyopathie hypertrophiée, une anomalie détectée à l’autopsie mais jamais soupçonnée en cinq ans de pratique sportive.
Une collecte pour prendre en charge le coût du programme
Dès la rentrée 2013, le club va mettre en place un dépistage automatique qui concernera près de 500 joueurs âgés entre 12 et 23 ans. En partenariat avec les cardiologues de la ville et l’hôpital de Courbevoie-Neuilly, tous les enfants subiront un test en trois étapes : un interrogatoire pour connaître l’histoire familiale, un électrocardiogramme, puis une échoscopie, radio du cœur. Ce programme qui coûte 45000 € pour trois ans, soit 90 € par enfant.
Le club cherche des subventions pour abaisser au minimum cette charge, qui reviendra pour l’instant aux parents. Sponsors, municipalité, conseil général, il a déjà obtenu l’accord de plusieurs partenaires et la collecte de fonds démarre aujourd’hui. Le club organise une fête durant laquelle le lieu de vie sera rebaptisé au nom de Loïc Penvern. Parmi les invités, le joueur Jean-Pierre Rives, idole de Loïc, cet adolescent qui rêvait d’entrer au XV de France.
Le Parisien